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Vendémiaire

Blog d'actualité politique

France / Un budget 2021 : le gouvernement repart à l’offensive contre les salariés, contre le peuple

Publié le 2 Octobre 2020 par Vendémiaire in France-Politique - société

France / Un budget 2021 : le gouvernement repart à l’offensive contre les salariés, contre le peuple
Le budget 2021 ouvre grand les vannes de la dépense pour le capital. C'est la stratégie choisie par le gouvernement : tout pour le capital. Après les plus de 460 milliards d'euros mis sur la table cette année pour les entreprises, le projet de loi de finances présenté lundi 28 septembre est centré sur

le "plan de relance" de 100 milliards d'euros annoncé début septembre: un plan de relance encore pour les entreprises.
Le plan servira à améliorer la "compétitivité" des entreprises et à favoriser la "réindustrialisassions" du pays. Il faut décrypter le langage gouvernemental, en clair : c’est accompagner les licenciements, les restructurations, les délocalisations, les fermetures d’entreprises(Renault, Bridgeston, Nokia, Air Bus, Engie, Boiron, Auchan, Renault Trucks, Duralex, Lacotère, Derichbourg, Bénéteau, Alinéa, Total, Hutchinson la liste s’allonge chaque jour) Le capital déploie une offensive généralisée pour se donner les moyens de relancer sa course aux profits, se placer dans la concurrence mondiale capitaliste. Pour cela il doit pousser l’exploitation des travailleurs, du peuple, au maximum.
Macron et son gouvernement mettent en œuvre les exigences du MEDEF
La baisse de 10 milliards d'euros des impôts de production des sociétés sera la principale mesure fiscale de ce budget, qui illustre l'axe stratégique choisi par le gouvernement, la réduction de l'impôt sur les sociétés est aussi maintenue. 
Dans ce budget on voit que le gouvernement est déterminé à continuer à mener l’offensive contre les droits des travailleurs :
Formation
35 milliards d’euros serviront à financer des mesures de « soutien » à l’emploi (formation, etc.).
Le Medef a fait vingt propositions, le ministère du Travail, à l’écoute, envisage donc de muscler deux dispositifs: le congé de mobilité volontaire et le prêt de main-d’œuvre et de puiser dans le fond du FNE-formation. Ses crédits ont été portés à 1 milliard via le plan de relance.
Le dispositif par alternance Pro-A né avec la réforme de 2018 a été abondé de 270 millions supplémentaires via le plan de relance. Tout est mis en place pour assurer la formation et la mobilité des salariés d’une entreprise à une autre. Qui aura la main pour piloter ces reconversions? Le Medef. 
La flexibilité a l’ordre du jour. Tout devient possible pour les employeurs si on les laisse faire.
Logement
Pour dégager quelques recettes supplémentaires, le gouvernement a prévu de ponctionner l’organisme de financement du logement social « Action logement » à hauteur de 1,3 milliard d’euros. 
Les complémentaires santé vont payer une surtaxe Covid d’un milliard d’euros l’an prochain (puis 500 millions en 2022).
Réforme de l’assurance-chômage : 
Ils ne perdent pas de temps, mercredi 30 septembre c’était le retour de la réforme de l’assurance chômage. Alors que le texte avait été mis en sommeil jusqu'au 1er janvier. Cette attaque d’envergure aura pour conséquence une restriction des conditions d’accès aux indemnités de chômage et une refonte du calcul du salaire journalier de référence, qui constitue la base du paiement du chômage. 
Retraite :
Retour par la fenêtre de la réforme des retraites. La Covid-19 devient une véritable boite de Pandore, un virus qui sert à tout, ici pour ramener sur la table la réforme des retraites, rejetée très majoritairement par les Français dans la rue l’hiver dernier. « Demain, nous rembourserons cette dette par de la croissance[…] par des réformes de structure que je continu d’estimer indispensables, la première d’entre elles étant la réforme des retraites », a expliqué Bruno Le Maire, au lendemain de sa présentation du budget 2021. Il a insisté sur le besoin de faire cette réforme. « Elle est nécessaire pour rétablir l’équilibre des comptes sociaux », 
Pour le patron du MEDEF: « Le temps d'un retour à l'orthodoxie budgétaire n'est pas encore venu. En revanche, dès le budget pour 2022, la question du remboursement de la dette devra être posée. » 
Un budget de guerre
La Défense augmente de 4,5%, à 39 milliards d’euros, pour financer notamment l’armement et la cybersécurité.
En revanche on voit aussi les priorités du gouvernement : des magistrats +1500 postes, forces de l’ordre + 1300 postes, seront embauchés et seulement + 700 enseignants du supérieur. 
Le ministère de l'Economie et des Finances se traduira par la suppression de 2 163 postes. 
Le budget du ministère de l’Ecologie bondit de 6% pour atteindre près de 19 milliards d’euros.
Celui de la Justice va connaître une hausse importante de 8%, +1,7 milliard d’euros. 
L’Education nationale n’a qu’1,5 milliard de plus sur son budget de 55 milliards d’euros. Non sans rire le gouvernement fixe « la priorité à l’augmentation des salaires des enseignants ».
Sécurité sociale
Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 44,4 milliards d'euros cette année et de 27,1 milliards d'euros en 2021, un trou dû au choix politiques du gouvernement comme les cadeaux des cotisations sociales faites aux entreprises. La branche maladie: un déficit de 30 milliards en 2020, du côté de la branche retraites, le déficit serait de 7,9 milliards cette année il "se maintiendrait" en 2021. La branche famille, (-3,3 milliards), "redeviendrait excédentaire" l'an prochain (+0,9 milliard), en raison notamment d'une faible revalorisation des prestations.
Rien, pour résoudre la pénurie des hôpitaux publics, pour donner les moyens nécessaires à un système de santé aujourd’hui incapable de répondre aux nécessités.
Le capital avec le gouvernement repartent à l’offensive. Face à cela, une seule réponse : la lutte.
Les licenciements pleuvent sur l’ensemble du monde du travail, la réforme de l’assurance chômage, les baisses de salaires et les privatisations, retraite, formation… Se ne sont pas des discussions avec le MEDEF et son gouvernement dont nous avons besoin, mais d’un plan de bataille pour se battre. 
Il y a des luttes nombreuses. Il est nécessaire de les développer partout. L’objectif est aujourd’hui de rassembler les luttes et les faire converger; pour que l’ensemble des salariés prennent leurs affaires en main et imposent un rapport de force à la hauteur des enjeux actuels. 
Notre parti est dans les luttes et contribue a créé ce rapport de force et il mène la lutte politique contre le capitalisme tous les jours avec persévérance, avec l’objectif de l’abolir, de s’emparer des moyens de production et d’échange, des moyens financiers, du pouvoir politique. Il faut instaurer et construire une nouvelle société, socialiste, maitrisée et dirigée par le peuple et ses représentants. 
 

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