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Danielle Bleitrach2 juillet 2021 Textes fondamentaux
La plupart des commentateurs, ceux qui ne se contentent pas d’une sinophobie primaire, notent le caractère quasi léniniste du discours de Xi Jinping à travers l’exaltation du parti, expression du seul vrai héros, le peuple chinois. Celui-ci est la grande muraille sur laquelle se briseront toutes les tentatives impérialistes. Effectivement, après des années où on a eu coutume de croire que la Chine était capitaliste, ce qui bizarrement était une caractéristique “négative” pour une presse et des commentateurs eux-mêmes pro-capitalistes sans le moindre état d’âme, les mêmes découvrent que la Chine est dirigée par un parti communiste. « Le Parti est toujours, aujourd’hui, au cœur du processus de décision de politique intérieure et extérieure », écrit la sinologue Alice Ekman dans son livre Rouge vif, l’idéal communiste chinois (L’Observatoire, 2020). Les organisations du PCC sont présentes dans plus de 95% des institutions gouvernementales. Des cellules du Parti existent dans 90% des compagnies d’État et désormais dans la moitié des entreprises privées. Peut-être pourraient-ils pousser l’effort un peu plus et considérer que ce parti n’a visiblement pas eu non plus une politique et une économie capitaliste puisque partout dans le monde, les orientations capitalistes néo-libérales sont une catastrophe, alors que la Chine a connu un développement dont l’accélération a peu d’exemples. D’autres expériences, celle de Cuba dans le carcan du blocus, celle du Vietnam viennent en appui de ce rôle du socialisme dirigé par un parti communiste, il serait temps d’entendre ce que ces expériences ont à nous dire et la manière dont elles emportent l’adhésion de tout un peuple que l’on invente “nationaliste” comme la bourgeoisie à savoir impérialiste, belliciste, inégalitaire y compris sous des formes racistes alors que le “nationalisme” y est lui aussi différent. (note de Danielle Bleitrach,traduction de Michel Aymerich)
Discours intégral sur :