Bonjour à chacune et chacun,
La presse et l’information semblent bel et bien être dans le collimateur du pouvoir. Après les lois sur le « secret des affaires », celle sur les « fake news » (fausses nouvelles) voici que le président de la République, devant quelques journalistes triés sur le volet, s’est livré il y a quelques jours à une série de confidences sur sa conception de l’information. Il y reprend la vieille fable de la « neutralité » de l’information, vantant le travail de chaines privées et méprisant le « caméraman de France 3 ».
C’est cette neutralité de l’information qui doit être « subventionnée » selon le président. Une information « neutre » est-elle celle qui dit que « le travail est un coût » que « les dépenses publiques sont trop élevées » ou que « le réchauffement climatique n’est pas prouvé » ? Ce que l’on appelle aujourd’hui « la presse d’information politique et générale » n’aurait plus lieu d’être. En tout cas, elle ne serait plus aidée.
Voici qui est totalement contraire au droit constitutionnel français qui assigne à l’État le rôle de garant du pluralisme. Peut-être doit-on mettre cette conception en regard avec le sort qui est réservé à L’Humanité à qui on a retiré chaque année un million d’euros depuis la fin de l’année 2009 au titre de quotidien à faibles ressources publicitaires.
J’y consacre mon éditorial de L’Humanité Dimanche cette semaine.
La grande mobilisation populaire qui se développe autour de L’Humanité est sa force. Elle se développe sur deux bases : L’Humanité doit vivre et se développer ; L’Humanité doit garder son indépendance.
La campagne de souscription continue après les 970 000 euros déjà rassemblée depuis le début du mois de janvier. Près de 1000 abonnements spontanés sont parvenus au journal et la campagne de parrainages visant à proposer à chaque lectrice et chaque lecteur de réaliser un abonnement pour un proche ou un ami va décoller en début de semaine prochaine.
La soirée de mobilisation pour L’Humanité du 22 février se tiendra à Montreuil à la salle des congrès Maurice Dufriche.
Nous avons moins de contraintes de place.
N’hésitez donc pas à vous inscrire et inscrire vos proches sans attendre.