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Vendémiaire

Blog d'actualité politique

France / Fédération CGT du commerce : une nouvelle étape franchie !

Publié le 11 Mai 2014 par Vendémiaire in Syndicalisme

Ça fait des années que se produisent dans cette fédération des faits inadmissibles :

  • licenciements de militants du seul fait qu'ils ont une opinion critique ( Olivier BIREAUD d'Alès, Yücel Basarslan d'Alsace, Serge CRIMET de l'UL de Coutances)

La fédération sera d'ailleurs condamnée devant les prud'hommes et devra s'acquitter de lourdes amendes.

  • Au congrès fédéral de Poitiers en 2011 les opposants serons gazés et privés de leurs mandats, la majorité obtenue au congrès devenant dès lors suspecte.

  • L'Union Syndicale de Paris forte de plusieurs milliers d'adhérents, menant des luttes victorieuses exemplaires qui existe depuis 30 ans , qui a doublé le nombre de ses cotisations entre 2003 et 2009 verra en 2012 la contribution de la fédération supprimée (merci Cogetise et le contrôle des structures de base par les bureaucrates!)

etc etc

A présent c'est à l'appartenance même à la CGT que les responsables de la fédération s'en prennent en prétendant désaffilier de la CGT et l'US de Paris et le nouveau syndicat parisien du commerce et des services (cf le communiqué ci-après).

 

Des faits graves couverts par le dirigeants

confédéraux

Des faits graves.

Des faits néfastes aux intérêts des travailleurs du secteur.

Des faits graves néfastes au renforcement de la CGT et à son influence dans un secteur de plusieurs millions de salariés.

Des faits donc qui peuvent gravement nuire à la représentativité de la CGT au plan national.

Des faits couverts par les dirigeants confédéraux car ils ne peuvent les ignorer :

  • Michèle Chay la secrétaire de la fédération est membre de la Commission exécutive après avoir été membre du Bureau confédéral.

  • Michel DONNEDU membre du Bureau confédéral suivait le congrès de Poitiers de 2011 et n'a pas condamné les agissements qu'il ne pouvait ignorer

  • Le 12 janvier 2012 une manifestation de militants CGT du commerce au nombre de 250 s'est déroulé devant le siège même de la CGT à Montreuil au moment de la tenue d'une CE fédérale afin de protester contre la répression organisée dans cette fédération.
    Sans qu'aucun dirigeant, ni fédéral, ni confédéral ne daigne venir s'adresser et dialoguer avec ces militants en colère mais profondément attachés à la CGT

On peut d'ailleurs encore visionner leur initiative et prendre connaissance de leurs motivations dans la vidéo en ligne à l'adresse :

http://www.dailymotion.com/video/xnrh2r_manifestation-contre-les-pratiques-de-la-federation-cgt-du-commerce-le-12-janvier-2012_news

 

Que cherche -t-on donc?

Voilà des militants qui se battent, qui renforcent de manière considérable la CGT dans leur secteur, qui entendent faire vivre la démocratie, qui ne se situent pas eux mêmes dans une ligne d'opposition aux orientations confédérales puisqu'ils se réclament explicitement des 49e et 50e congrès et la répression et des manœuvres indignes s'abattent sur eux !

Pour garder contre vents et marées le contrôle de la fédération ses dirigeants sont prêts à faire le vide.

Ils sont prêts à affaiblir considérablement l'organisation.

Ils sont prêts à pousser des militants fortement engagés dans les luttes écœurés par tant de manœuvres aussi contraires à la fraternité et à la solidarité entre militants qui a marqué toute l'histoire de la CGT, à les pousser donc dehors !

Ces agissements sont un mauvais coup contre les travailleurs, contre les luttes et contre la CGT.

Cette situation est insupportable !

C'est pourquoi avec d'autres nous la portons sur la place publique et faisons appel aux militants pour qu'ils fassent connaître leur réprobation et exigent le respect de la démocratie et des règles de vie de la CGT.

La responsabilité des dirigeants de la CGT est également engagée et le CCN, instance majeure entre deux congrès, qui se rèunit les 13 et 14 mai prochain doit se saisir de cette question.

Le congrès de cette fédération doit avoir lieu en novembre 2014.

Sa tenue n'est sans doute pas étrangère à l'offensive actuelle contre tous ceux qui à un moment ou à un autre peuvent avoir un avis critique sur l'attitude et l'activité des dirigeants fédéraux.

Exigeons qu'il se tienne conformément aux valeurs dont se réclame la CGT !

Exigeons que justice soit rendue à ces militants en leur rendant confiance dans la CGT!


Le Front Syndical de Classe

le 9 mai 2014

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COMMUNIQUE DE L'US CGT COMMERCE ET SERVICES DE PARIS ET DU SPACS CGT

La fédération du commerce et des services désaffilie ses syndicats à  tours de bras.

Le 23 avril 2013, la direction de la fédération a envoyé un courrier recommandé avec AR à l'US Commerce et Services de Paris, lui signifiant qu'elle refusait son affiliation à la fédération. Cette décision s'inscrit dans une longue série d'exclusions, inacceptables dans notre organisation et qui mettent en question la survie même de notre syndicalisme.

Après plus de 30 ans d'existence, l'US Paris, ses 2800 adhérents directs et les 6000 adhérents parisiens se retrouveraient donc sans structure d'accueil ou de coordination !

Nos 200 délégués syndicaux n'auraient plus de mandat, toutes nos actions pour l'emploi,  contre le travail de nuit et du dimanche n'auraient plus de légitimité!

Dans le même courrier, la direction fédérale annonce son refus d'affilier le nouveau syndicat parisien du commerce et des services, que les syndiqués parisiens ont décidé de créer à  l'unanimité, lors d'une AG constitutive tenue le 6 février dernier. Cette création est issue des orientations et résolutions prises à  l'occasion des 49 et 50e congrès confédéraux auxquelles les militants parisiens adhèrent pleinement. Tous les syndiqués parisiens ont été conviés à  cette AG, tenue à  la demande de l'UD de Paris :  syndiqués directs de l'US, des UL et des syndicats d'établissement ou d'entreprise parisiens.

Une lettre, deux refus d'affiliation, le tout sur des motifs aussi surprenants que  " le respect des valeurs républicaines " (!) ; ou celui des champs de compétence d'autres syndicats (il est quasiment impossible de créer un syndicat à  la fédération sans heurter  le champ de compétence d'un autre syndicat. Faut-il alors cesser de créer des syndicats ?); ou encore le fait que la fédération n'aurait pas reçu la liste des membres dirigeants...

La fédération a essayé de tuer l'US de Paris dès le lendemain du congrès fédéral de mai 2011, lors duquel, l'actuelle direction s'est fait élire après avoir gazé la moitié des délégués et organisé une tricherie sur les votes à  une échelle industrielle.
Elle a commencé par réduire de 75% la subvention annuelle de l'US Paris, jusqu'à  la supprimer complètement l'année suivante (2012). Elle a licencié, sous différentes formes, les anciens responsables fédéraux qui avaient porté une position critique lors du congrès.

Elle a retiré le mandat de ceux qui ne courbaient pas l'échine.
Loin de régler les problèmes qu'elle prétendait résoudre en faisant porter le poids de ses dysfonctionnements à des boucs émissaires, la direction de la fédération s'est déchirée très vite autour d'une guerre de clans qui perdure sur des bases personnelles et autour de luttes de pouvoir.

Absente ou à la traîne dans tous les grands dossiers revendicatifs, elle est devenue, plus que jamais, la fédération que l'on appelle lorsque l'on a besoin de rien.
Sa principale activité aujourd'hui, c'est d'exclure Yücel Basarslan. Car les cas de l'US Paris, de nos camarades YUCEL BASARSLAN, OLIVIER BIREAUD ou THIERRY BRANDT sont loin d'être isolés : condamnée régulièrement devant les tribunaux, la fédération s'en prend à  tous, tous azimuts!

Procès devant la Cour de cassation perdu face au syndicat FIDUCIAL (ex NEO), désaffiliation du syndicat MC DO Ile de France (affilié depuis 1999 !), du syndicat ACCOR Ile de France, refus d'affilier le syndicat CASTORAMA, etc. sans compter les chantages à l'affiliation et aux mandats pour d'autres.

Dans un contexte de structuration anarchique, nul parmi nous n'est, bien sûr, parfait : tous, dans nos choix de structuration, nous avons été confrontés à cette anarchie (pour rester poli) qui fait que les syndiqués du commerce et des services ne se voient jamais proposer des choix de structuration cohérents, qui garantissent l'efficacité revendicative et un fonctionnement démocratique. Mais, ce système " D " est, d'abord et avant tout le résultat d'une politique fédérale désastreuse qui s'est accentuée ces trois dernières années en raison de choix de copinage : tel syndicat départemental créé en catimini mais affilié par la FD alors que l'on refuse à un autre son affiliation, tel syndicat national dont l'eMichel DONNEDUxistence est acceptée alors que d'autres se voient refuser leur affiliation, tel syndicat régional désaffilié (parce que l'échelle régionale " ne garantit pas la proximité " (!) au moment où des secrétaires fédéraux président à la création d'autres syndicats régionaux ! Nous ne citons pas de noms pour ne stigmatiser personne pourtant les exemples sont nombreux : mais personne, à la CGT, ni dans la fédération ni dans l'interpro ne peut sortir gagnant de ce bazar.

Ce qui oppose aujourd'hui les adhérents parisiens et d'autres à leur fédération, ce ne sont pas des querelles de personnes et de pouvoir : ce sont nos conceptions du syndicalisme qui divergent. Il est facile de se faire une idée de l'activité syndicale réelle des uns et des autres. Facile de voir qui mène la bagarre contre les patrons et qui se finance avec l'argent du paritarisme sans que personne n'en voie les résultats syndicaux.

Tout cela ne peut plus durer, sans que l'existence même de notre syndicalisme ne soit remise en cause. La fédération a diffusé largement son refus d'affilier l'US de Paris avant même de nous avoir écrit et ce courrier est, sans doute, déjà dans les mains des patrons. Or, la CGT toute entière n'est plus en position de force en termes de représentativité. Elle sortirait encore plus affaiblie d'un effondrement dans le commerce et les services.

Plus que jamais, nous pensons qu'un redressement doit venir à la fois des syndiqués de notre fédération, mais aussi de l'interpro qui, souvent, organise les salariés de nos professions et qui est aussi victime des agissements de la fédération. C'est toute la CGT qui est concernée par ce qui se passe car, livrée à  elle-même, notre fédération va malheureusement dans le mur.

 

Pour L'union Syndicale            Pour le SPCS CGT                                     

La Secrétaire Générale             Le Secrétaire générale                                

Céline CARLEN                      Didier DEL REY

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